Atelier51 |
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Les cours de peinture et de dessin se déroulent par petits groupes permettant un suivi individualisé. Sont organisés aussi des stages de formation professionnelle . Enseignement
de la peinture et du dessin à partir de modèle vivant
ou par l'apprentissage de la copie. Les cours et stages sont à destination de personnes très motivées ou voulant intégrer les domaines de la création, décoration et restauration. La séance de dessin ou peinture dure 3 heures et se déroule dans un atelier à Paris 13 ème arrondissement. |
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CONTACT: ATELIER 51 Christophe GABRIEL 17 rue du Javelot 75013 Paris 01 45 85 77 77 06 19 30 59 92 contact@atelier-cg.com |
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dessin à Paris |
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La première apparition de la nudité dans les arts est concomitante à celle des représentations humaines en général. Les œuvres picturales et sculptées nous ont renseignés sur le rapport que les hommes de cette époque avaient avec leur corps. Un des meilleurs exemples en est la représentation de la femme et de la femme enceinte. La plupart du temps, elles sont potelées et fortes1, symboles de fécondité et d'opulence : ce genre de représentation peut être interprété comme une démarche mystique afin de s'attirer ces dites fécondité et opulence (art et croyance étant alors très liés). De plus, beauté et survie étaient fortement associées : comme chez les animaux, le partenaire le mieux portant, celui en meilleure santé était celui qui avait le plus de chances de survivre et d'être le meilleur géniteur.
Dans les représentations de femmes, le visage et les détails sont minimisés alors que les seins, le ventre (fécond) et le sexe sont accentués, exagérés. Des représentations exagérées de certaines parties du corps font aussi leur apparition (principalement des phallus). L'exagération peut être comprise comme le moyen premier et volontaire d'indiquer l'importance d'un élément.
L'art de l'Égypte antique est en grande partie composé de bas-reliefs. Ceux-ci ayant un rôle religieux et politique, ils représentent les corps suivant un schéma de proportions précis et codifié généralisé par l'écriture hiéroglyphique2. Les individus sont aussi représentés de taille différente selon leur importance hiérarchique et la nudité est souvent l'apanage des serviteurs, comme on peut par exemple le voir sur la Palette de Narmer.
L'art grec puis romain s'attacheront à plus de réalisme. Les Grecs portent une grande attention au corps, surtout masculin, à son entretien et à la beauté, perçue comme sacrée. Entre les kouroi archaïques, qui rappellent les poses égyptiennes hiératiques3, et la sculpture hellénistique, de nombreux artistes ont fixé les canons du nu masculin. Leurs dieux sont anthropomorphes et, au fil du temps, leurs représentations charnelles sont de plus en plus précises. Ces représentations imposeront des canons artistiques qui perdureront et qui seront redécouverts par les artistes de la Renaissance.
Les artistes grecs étudient de façon minutieuse l'anatomie et les proportions, et les représentations figées font place à des images de plus en plus réalistes. Générations après générations, les parties du corps sont fidèlement reproduites. On s'attache alors au mouvement et aux poses plus naturelles. Pour cela, on évite la symétrie des mouvements (par le contrapposto).
Bien que les efforts anatomiques et la progression des techniques de sculpture amènent à une amélioration du réalisme, on note toutefois par la suite un retour à l'instinct naturel d'exagération du corps. Les artistes mettent en valeur certaines parties et certains muscles, et en minimisent d'autres (le canon du petit pénis en est un exemple flagrant). Concernant les femmes, lorsque les fesses sont particulièrement mises en valeur, une statue est dite callipyge (qui a de belles fesses). Les décors de poterie peuvent aussi comporter des représentation de phallus en érection de taille surdimensionnée (ces représentations sont dites ithyphalliques). Dans l'art romain, des représentations érotiques peuvent se retrouver sur des céramiques (comme la coupe Warren) comme dans le décor des maisons, comme en attestent les découvertes à Pompéi.
Le Moyen Âge n'aime pas représenter le nu, sans doute en raison de l'utilisation quasi-exclusive de l'art à des fins religieuses. En effet, le nu est pour le Moyen Âge un rappel de la condition mortelle et imparfaite de l'homme, en rapport avec le péché originel, et est donc utilisé dans des thèmes religieux.
Par exemple dans les représentations des enfers sur les tympans des églises, on trouve fréquemment des personnages nus, dont les parties génitales sont dévorées par des griffons, des serpents, des scorpions. De même, les représentations d'Adam et Ève prennent parfois la forme de nus : ainsi, l'Adam de Notre-Dame de Paris (conservé au musée de Cluny) est représenté nu, et très proche du canon antique.
À noter qu'Adam et Eve sont toujours dépeints avec un nombril à cette époque (dogme de l'omphalisme). Un anachronisme religieux se trouve dans la représentation de l'enfant Jésus généralement avec un sexe intact alors que selon la bible il a été circoncis au huitième jour4.
Dans l'imagerie sacrée, la nudité reste associée au thème du péché, et il faut attendre le XVe siècle pour qu'un certain relâchement ait lieu. Ainsi, dans le Bréviaire de Marie de Savoie, réalisé à Chambéry, entre 1400 et 1450, on note la présence de nombreux petits enfants nus dans les marges. On observe l'apparition de vierges allaitant, plutôt dans la sculpture que dans la peinture, comme le prouvent les réactions indignées de certains ecclésiastiques devant la Vierge à l'enfant de Jean Fouquet alors que des Vierges de pierre montraient leur sein au XIVe siècle déjà. Cela n'empêche pas les miniaturistes des Très Riches Heures du duc de Berry et d'autres manuscrits de la même époque de représenter des nus lorsqu'ils en éprouvent le besoin.
Une évolution intéressante est celle des représentations de Jésus enfant : son corps commence à être dévoilé à partir du XIIIe siècle, mais il n'est représenté nu qu'à partir de 1400 environ.
C'est bien évidemment sur l'Art de l'Antiquité que les maîtres italiens ont fondé leurs canons esthétiques, mais l'art de la Renaissance a toutefois suivi son propre cheminement, avec des supports différents (peinture sur toile, fresque, sculpture) et un grand nombre d'innovations techniques (la peinture à l'huile, la perspective linéaire, le sfumato, le trompe-l'œil)5, qui lui confèrent des caractéristiques propres. Le corps nu est représenté essentiellement dans des œuvres sur des thèmes mythologiques ou religieux6.
À la Renaissance, le nu devient un sujet à part entière, dégagé des considérations religieuses, et exprime une esthétique nouvelle, dans laquelle les artistes traduisent l'évolution de la société. Au début, les corps sont particulièrement corpulents (gras) car on souhaitait montrer que l'on entrait dans une nouvelle ère d'opulence et surtout parce que le désir premier des humanistes était de placer l'homme au centre de l'univers. Plus tard, les corps adipeux laissèrent la place à des corps musclés. Les corps, également figés au début, ont évolué à l'instar de ceux de l'Antiquité. Ces deux caractéristiques (musculature et mouvement) furent améliorées par l'étude des maîtres anciens mais surtout par la recherche anatomique sur modèles vivants ou cadavres. Albrecht Dürer est le premier artiste à se représenter nu en 1503. Une des études anatomiques les plus célèbres est l'homme de Vitruve de Léonard de Vinci). Les représentations d'enfants deviennent aussi plus réalistes, en rupture avec les représentations du Moyen Âge où ils étaient généralement représentés comme des adultes en miniature, avec des visages d'adultes.
Le nu féminin, tout en exprimant un idéal de beauté, commence à traduire un érotisme, qui posera quelques problèmes dans la réception des œuvres en raison des mentalités qui n'étaient pas prêtes à accepter ce type de représentation. En effet, le courant des sujets religieux, promu par le mécénat officiel de l'Église, s'affrontait avec un mécénat privé néo-classique qui appréciait les sujets mythologiques, comme les Médicis, avec des compromis fréquents dans les collections privées de certains ecclésiastiques.
Certains artistes durent trouver toutes sortes de stratagèmes pour que la nudité ne soit pas choquante et n'entraîne pas le rejet de l'œuvre. Soit la pose elle-même masquait ce qu'on ne voulait pas montrer, soit un cache-sexe plus ou moins opportun fut largement employé, autant sur les sculptures que dans la peinture : c'était soit un morceau d'étoffe, soit une feuille de vigne (comme sur Adam) ou de figuier, et parfois des éléments plus ingénieux comme les cheveux (pour la Naissance de Vénus de Botticelli).
Quand il n'y avait pas de cache-sexe, souvent le sexe était prépubère, à la manière antique. Il est d'ailleurs quelquefois difficile de différencier les enfants, adolescents et adultes dans la mesure où la musculature ne correspond ni au visage ni au sexe (comme dans les œuvres du Caravage ou de Michel-Ange). Mais certains ne s'embarrassaient pas de ces convenances, comme le David de Michel-Ange ou le Persée de Cellini, exposés aux regards sur la place publique dès leur création.
Certains nus de la Renaissance furent toutefois seulement censurés plus tard, par les descendants des propriétaires des œuvres. C'est notamment le cas d'une fresque de Masaccio (ci-contre) sur laquelle les sexes des deux personnages furent recouverts de feuilles de figuier deux siècles plus tard (et enlevées lors de la dernière restauration)7.
Lucas Cranach l'Ancien,
Vénus et Cupidon (1509)
Le Jugement dernier, fresque de Michel-Ange, (1536-1541)
Cellini, Persée (1545)
En droite ligne de la renaissance, l'art baroque et le maniérisme introduisent une exagération systématique dans les poses, le style et les sentiments donnés aux sujets représentés. La motivation des peintres n'est plus obligatoirement la recherche du réalisme presque anatomique (celui-ci a déjà été atteint). Grâce au clair-obscur introduit par le Caravage, puis Rembrandt, les corps et la chair se détachent désormais des seconds plans et sont éclairés comme jamais auparavant. On n'hésite pas à montrer des corps meurtris, contrefaits ou torturés, comme Laocoon du Greco ou les innombrables représentations du Christ.
En totale contradiction avec les courants précédents viendra plus tard le rococo. Celui-ci se caractérise par la mise en avant de scènes privées. Dans cette optique, les nus sont eux aussi des scènes privées, principalement féminins et assez souvent érotiques. Watteau peint une dame faisant sa toilette, François Boucher lui n'hésite pas à peindre nue une des courtisanes de Louis XV, ou encore à se servir de sa propre femme comme modèle de son Odalisque (dans une pose très suggestive).
Pour autant les thèmes mythologiques et surtout les allégories (principalement l'amour) ne sont pas délaissés ; ils suivent les caractéristiques du courant : couleurs (et formes) douces et diffuses.
Les découvertes archéologiques qui résultèrent des fouilles d'Herculanum (1738) puis de Pompéi (1748) eurent un grand retentissement dans le domaine artistique8. Elles contribuèrent à la mise au goût du jour du classicisme et, à travers lui, du néoclassicisme. Le mouvement néoclassique prônait un nouveau retour aux racines antiques (en opposition au rococo). L'art grec et romain deviennent le modèle qu'il faut suivre. C'est le départ d'un vaste mouvement qui englobe la peinture, la sculpture, mais aussi la littérature, et l'architecture.
Proche du Romantisme, il donna lieu a de nombreuses déclinaisons de thèmes mythologiques classiques, mais également de thèmes liés à la naissance du concept de nationalisme et aux idéaux révolutionnaires (notamment chez Jacques-Louis David) où les nus apparaissaient le plus souvent dans des scènes de guerre, avant d'être intégrés aux représentations de la bourgeoisie de la Restauration et de la Troisième République.
En peinture, les nus néoclassiques de cette seconde phase se caractérisent par un rendu velouté et uni, proches de l'idéal de pureté et de virginité de la première période romantique. Les nus les plus connus de cette période sont ceux de Dominique Ingres, notamment sa Grande Odalisque9, dont les vertèbres supplémentaires ajoutent une note maniériste.
En sculpture, on fait un grand usage de sujets et de poses antiques, dont la célèbre Vénus de Canova pour laquelle Pauline Bonaparte avait posé. Si le nu intégral ne choque plus guère pour les œuvres publiques monumentales, on note une pratique particulière concernant les sculptures en bronze destinées aux particuliers. Souvent on y ajoute un cache-sexe opportun, bout de pagne ou feuille de vigne, y compris pour les reproductions d'antiques.
L'Intervention des Sabines de Jacques-Louis David, (1796-1799)
La Grande Odalisque de Dominique Ingres, 1814
Cupidon et Psyché de Jacques Louis David (1817)
La peinture romantique, réaction du sentiment contre la raison, se caractérise par un goût très marqué pour la dramatisation. Les peintres n'hésitent plus à montrer la réalité, aussi violente qu'elle puisse être. La peinture romantique se caractérise aussi par l'arrivée de l'exotisme dans les mœurs occidentales, par le fantasme du harem (par exemple Au harem - Femme au bain de Théodore Chassériau, (1854) ), des femmes mises à disposition ; les œuvres deviennent plus libérées et les nus expriment la sensualité et parfois même la sexualité. La peinture romantique est une totale rupture avec le classicisme et s'écarte également du néoclassicisme par un relâchement des conventions formelles : ce ne sont plus les formes et les sujets que l'on met en valeur, mais davantage l'intensité des couleurs, des contrastes et de la lumière.
Le romantisme en sculpture n'apparut qu'assez tard, vers 1830, et dura peu. Jusque-là les artistes, n'osant pas rompre avec le canon traditionnel, tentaient seulement d'accentuer le mouvement des lignes ou de leur donner plus de souplesse (par exemple le Spartacus de Foyatier ou le Coureur de Marathon de Cortot).
Ces deux mouvements de la seconde partie du XIXe siècle firent scandale à leur époque en utilisant le nu dans des situations réalistes et non plus pour des scènes mythologiques.
Proches des préoccupations sociales de leur époque, les peintres réalistes privilégièrent les études de nus féminins sur le vif, dans des situations quotidiennes. Loin de l'idéalisation du néoclassicisme, ces œuvres crues furent considérées comme de la pornographie.
Les nus impressionnistes empruntèrent à l'école réaliste un goût pour le quotidien, en opérant toutefois un retour marqué à certaines scènes bucoliques, idéalisées. Un des initiateurs du mouvement fut Édouard Manet dont l'œuvre Olympia provoqua un tollé car il représentait une femme ordinaire, probablement une prostituée, nue mais ayant gardé son collier, un bracelet et ses mules aux pieds et accompagnée d'une domestique noire (lui présentant peut-être le bouquet d'un admirateur) et d'un chaton noir. Le même peintre provoqua un scandale au Salon des Refusés en 1863 en présentant le Déjeuner sur l'herbe, où une femme entièrement nue participe à un simple pique-nique dans la nature en compagnie d'hommes habillés.
Enfin, Gustave Courbet alla plus loin encore avec son tableau L'Origine du monde, en montrant qu'une représentation sans voile du sexe féminin pouvait être considérée comme de l'art, puisqu'il est exposé au musée d'Orsay depuis le milieu des années 1990 alors qu'il n'avait été précédemment montré qu'au cercle restreint de ses propriétaires successifs10. Mais en 2011 encore, ce tableau reste estimé comme à la limite de la pornographie, comme en témoigne une action en justice à l'encontre du site Facebook accusé de censure par un internaute11.
Le néoclassicisme a connu un renouveau au XXe siècle, du fait de régimes dictatoriaux qui en attendaient une image de permanence et de continuité de la civilisation. L'Italie fasciste et l'Allemagne nazie ont puisé dans les représentations idéalisées de la Grèce et de la Rome antique, pour constituer leurs outils de propagande. La propagande nazie notamment montra un réel désir de retourner à un mode de vie proche de celui de l'Antiquité en ce qui concerne la pratique des sports (de façon collective) ainsi que dans le rapport à la nudité ; en effet, le régime soutint le mouvement naturiste allemand (bien qu'il ait été au départ interdit)12.
Le nu artistique a été utilisé pour montrer la perfection du corps « aryen » et sportif (ce qui a été notable lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936 avec, en particulier, sa présentation cinématographique par Leni Riefenstahl). On ne peut que convenir des similitudes entre le décor des jeux de Berlin, avec les statues d'Arno Breker, et le Foro Italico (Stade des marbres) de Mussolini à Rome, dont le stade est couronné de nus masculins monumentaux.
Les canons de l'art stalinien, utilisés dans les pays communistes, puisent dans le même répertoire. Les statues du Palais du Trocadéro, qui a accueilli l'Exposition universelle en 1937, avec les pavillons géants de l'Allemagne nazie et de l'URSS communiste, sont également proches de ce style. En France on peut citer Pierre Le Faguay comme sculpteur de ce courant.
Les représentations masculines (comme celles d'Arno Breker) étaient bien souvent des pastiches des représentations classiques, avec une carrure exagérée, des poses rigides (comme le bras tendu vers la victoire) et un regard devant inspirer le courage. Le tout était parfois accentué par les dimensions monumentales des œuvres, ce qui ne les rend pas très proches du modèle humain, mais plutôt d'un hypothétique surhomme.
L'art japonais représente le nu assez fréquemment. Un type de gravure spécialisé, les shungas, représente des scènes de nudité quotidienne ainsi que des scènes érotiques. On trouve ce genre de représentations chez des peintres comme Kiyonaga et Hokusai.
Au début du XXe siècle, l'art figuratif a été réinterprété grâce à l'éclairage nouveau qu'ont pu offrir les nouvelles techniques et les nouvelles approches (la psychanalyse par exemple).
Les Demoiselles d'Avignon (de Picasso, 1906) sont un exemple célèbre de distorsion de nus à travers le prisme multifocal du cubisme. L'expressionnisme abstrait ne quitte pas la thématique traditionnelle du nu qui reste perceptible. Le pop art s'est également réapproprié des images commerciales de nus, voire d'images pornographiques (Tom Wesselmann).
Les automutilations de Gina Pane, ou les Fuck Faces, sculptures de Jake et Dinos Chapman, ont souvent suscité des réactions négatives de la part du public. Le corps, ayant abandonné sa dimension de représentation canonique des catégories esthétiques classiques, est devenu un vecteur de réflexion et de subversion. En été 2005, le musée Léopold de Vienne a proposé l'entrée gratuite à l'exposition « La Vérité nue » à ses visiteurs nus.